SPOILER ALERT 🚨
Article à ne pas lire si vous n'êtes pas à jour
ou que regarder la série vous intéresse

Sept ans après avoir arrêté la série, Prison Break a repris du service cette année avec une saison 5, très attendue par beaucoup.

Deux questions principales se posaient :
- comment la star de l'émission, Wentworth Miller, aka Michael Scofield, allait revenir d'entre les morts ?
- et une suite était-elle vraiment utile, pertinente et intéressante ?

Pour être très honnête avec vous, j'avais perdu une partie de mon intérêt à la fin de la saison deux ou dans les environs, et c'est donc avec beaucoup de scepticisme que j'ai commencé cette saison 5.

Au début, on se retrouve sept ans après la mort de Michael Scofield. Son fils a grandi, sa femme a un nouveau compagnon, Lincoln est de retour dans ses histoires de délinquance, et Theodore Bagwell reçoit à sa sortie de prison un étrange courrier.

Une photo, Michael en prison. Le doute s'installe, c'est impossible qu'il soit encore vivant, on vérifie son cercueil au cimetière : vide. Comment et pourquoi Michael a-t-il simulé sa mort ?

À la question "comment ?", aucune réponse n'est apportée.
À la question "pourquoi ?", une réponse est apportée, mais je trouve qu'elle n'est pas très convaincante, elle est même très illogique.

Cette histoire de documents invalides ne me satisfait pas, je la trouve trop facile, trop bête. Je ne comprends pas non plus l'objectif de l'organisation Void 21, c'est franchement assez ridicule cette histoire de cellule cachée. Même les principaux intéressés ne semblent pas comprendre l'utilité de cette organisation c'est dire la bêtise que c'est.

Quand Lincoln parvient finalement à retrouver Michael, celui-ci a une nouvelle identité et fait semblant de ne pas le reconnaître, et il prétendra plus tard que personne ne devait savoir qu'il était vivant. Encore une fois, c'était une scène sans aucune logique, puisqu'on voit très clairement que Michael a essayé de communiquer avec Sara a travers ses petits origamis.

Plus généralement, le scénario ne s'est pas du tout renouvelé. Chaque scène qui suit est facilement devinable, on retombe dans les mêmes lignes conductrices que les saisons précédentes. On devine aussi qui est le méchant au bout de quelques épisodes sans aucun suspens.

Il y a un autre élément qui est vraiment sordide lui aussi, c'est le lien entre le protégé et bras droit de Michael dans la prison, et Theodore Bagwell. C'est un plot-twist tordu et qui n'a vraiment aucun sens et aucune explication, un petit enfumage que je trouve ridicule.

Si on regarde d'un peu plus près les personnages, il n'y a pas beaucoup d'évolution en sept ans. Je ne supporte toujours pas la niaiserie de Sara, qu'on a trop vue à mon goût, alors que j'aurais préféré voir plus de T-Bag. La seule vraie évolution notable c'est celle de C-Note qu'on retrouve plus apaisé.

L'intelligence de Michael par contre ne cesse de me plaire, ainsi que ses plans préparés avec une attention du détail vraiment particulière. L'homme aux tatouages tape encore, et même si les tatouages de Michael ne prennent pas une très grande importance cette saison, ça fait mal.

Mais si je dois être honnête, c'était une saison inutile. On aurait du laisser la série là où elle s'était arrêtée, laisser Michael reposer en paix et les autres vaquer à leurs occupations. La série manque de crédibilité à cause de nombreuses incohérences, le scénario n'est pas du tout travaillé, et on l'impression de voir un travail bâclé bâti sur les restes de la série initiale. Cette saison n'a pas su relever la série, qui reste tout de même une série culte notamment grâce aux deux premières saisons qui étaient excellentes.

La série pourrait déboucher sur une nouvelle saison au vu de l'épisode final, mais tout dépendra de l'accueil de la série par le public. Selon moi, il vaut mieux arrêter maintenant avant que ça ne devienne un véritable massacre.

Avec le nombre colossal de séries sur le marché, il faut savoir se renouveler et proposer de nouvelles recettes. Prison Break aura marqué son époque, mais cette époque est révolue.